top of page

Les spectacles déjà vus

Vous trouverez sur cette page des documents utiles à l'analyse des spectacles, des plus anciens aux plus récents.

 

2013-2014

Les femmes savantes de Molière, mise en scène de Denis Marleau

 

 

Des pistes :

 

- Un extrait de la pièce sur ce lien :

 

- Une interview du metteur en scène :

 

- Des dossiers pédagogiques pour avoir des informations sur le spectacle :

 

 

 

- Nouveau lien sur le site du Phénix où on peut trouver La minute pédagogique et beaucoup d'autres liens :

 

 

 

 

 

The Scottish play, adaptation de Macbeth de Shakespeare par Cédric Orain

 

 

Pour découvrir la pièce Macbeth, aussi appelée The Scottish play, vous pouvez aller sur la minute pédagogique qui donnent des renseignements bien utiles sur la pièce, mais aussi sur la mise en scène que nous allons voir:

 

 

Voici des dossiers pédagogiques sur la mise en scène de Cédric Orain pour vous aider dans vos analyses de spectacle :

 

 

 

 

 

 

The Animals and Children took the street par la compagnie 1927

 

 Extrait vidéo :

Soirée de Gala par le PRATO

 

Voici un dossier très complet sur le travail de Gilles Defacque et du PRATO :

 

 

 

 

 

 

 

 

VAN DEN VOS (Le Roman de Renard)  par la compagnie FC Bergman

 

Voici un lien vers le site du Phénix pour voir des photos, vidéos, etc.   

 

 

 

 

Un article de Libération sur le spectacle :

 

 

Une aide de ma part sur ce fichier pour faire compte-rendu :

Martyr de Meyenburg, mise en scène de Matthieu Roy

Des vidéos, des photos du spectacle, ainsi que des pistes pour le compte rendu du spectacle sur le site du Phénix :

 

 

 

Le site de la compagnie du Veilleur :

Malgré eux de Denis Bonnetier

Sur le site du Phénix :

La Fausse suivante ou le fourbe puni de Marivaux, mise en scène de Nadia Vonderheyden

Le lien vers le site du Phénix :

 

 

Une critique du spectacle :

 

 

 

Des photos de la mise en scène et une note d'intention du metteur en scène :

 

 

 

Un dossier pédagogique sur le spectacle :

 

Les spectacles de l'année 2014-2015

Le moral des ménages d'Eric Reinhardt

Mise en scène de Stéphanie Cléau

Le lien vers le site du Phénix :

 

 

 

 

 

Un article de L'express sur le roman d'Eric Reinhardt :  

 

 

 

 

Lien vers le site du théâtre de la Bastille, où l'on peut trouver une note de la metteur en scène :

 

 

 

 

 

Il se trouve que les oreilles n'ont pas de paupières, de Benjamin Dupé d'après La Haine de la musique de Pascal Quignard.

Une interview de Benjamin Dupé :

 

 

 

 

 

Le spectacle joué à Avignon sur le site de Culture Box :

Notre danse de Mylène Benoit

Sur le site de la compagnie, la note d'intention :

 

 

Un extrait des répétitions :

 

 

Une interview de Mylène Benoit :

Tragédie d'Olivier Dubois

 

 

La bande-annonce du spectacle :

 

 

 

 

"Faire l'expérience d'une humanité aveuglante, éblouissante...assourdissante. Ne plus distinguer les corps pour qu'affleurent de ces masses en mouvement, des élans archaïques. Avec Tragédie, Olivier Dubois nous propulse dans une "sensation du monde" plus qu'une pièce chorégraphique. Le simple fait d'être homme ne fait pas Humanité, voilà la tragédie de notre existence. Car ce n'est que d'entre les corps, d'entre les pressions telluriques nées du pas de chacun et de par nos engagements conscients et volontaires que surgira cette humanité. Surexposés dans leur nudité, pour mieux incarner cette évidente différence anatomique, cet Autre ; neuf hommes et neuf femmes interprèteront la partition de leur condition

 

biologique, de leur genre, celle d'un espace de préservation de territoire pour elles et d'un espace de conquête de territoire pour eux. Marcher, être redressé, faire face, tout d'abord par des allers et retours incessants aux trajectoires parallèles et rythmées puis par un martèlement du sol et ainsi refaire du pas le geste fondamental de leur volonté. Tout comme Révolution, Olivier Dubois signe là une pièce manifeste, obsessionnelle, voire hypnotique où dans un mouvement de sac et de ressac, ces femmes et ces hommes se fondent, disparaissent ; le frottement de leurs univers crée le fracas. Une faille s'ouvre et laisse entrevoir dans ce tumulte tellurique, la précieuse transcendance d'une communauté humaine."

Renan Benyamina / Festival d'Avignon 2012

 

 

 

Une critique du Monde :

 

Une autre critique, celle de Libération :

 

Une interview -très intéressante et éclairante- d'Olivier Dubois à Avignon sur la création du spectacle :

 

Sur la nudité dans la danse, un excellent documentaire d'Arte :

 

 

Les particules élémentaires, adaptation du roman de Michel Houellebecq, mise en scène de Julien Gosselin.

Compagnie SVPLMC.

 

 

Le lien vers la minute pédagogique sur le site du Phénix :

 

 

Le dossier pédagogique du Théâtre du Nord :

 

 

Le dossier de presse du théâtre de L'Odéon, avec une interview du metteur en scène :

 

 

 

 

Des informations supplémentaires, des liens et des vidéos du spectacle :

Tartuffe ou L'imposteur de Molière, mise en scène de Benoît Lambert

Le dossier pédagogique du Phénix :

 

 

 

Des aides, dis pistes d'analyse dans le numéro "Pièce Démontée" :

 

 

La minute pédagogique sur le site du Phénix :

Il n'est pas encore minuit, Compagnie XY.

Le lien vers le site de la compagnie. On y trouve des images du spectacle, des vidéos, des notes d'intention, etc. :

 

 

L'intégralité du spectacle en vidéo :

Ha! de Bouchra Ouizguen

Lien vers une critique du spectacle : 

Pantagruel de François Rabelais
conception artistique et adaptation Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan

Un lien vers le site du Phénix :

 

 

 

          Et la Minute pédagogique :

 

 

 

 

Un lien vers des critiques du spectacle :

 

 

Méduses de Vincent Glowinski

Une interview de Vincent Glowinski :

 

 

 

 

 

Le trailer du spectacle :

 

 

 

 

Une interview sur  France Culture à écouter :

Si tu veux pleurer, prends mes yeux, d’après Le roi Lear de William Shakespeare,
mise en scène d'Antoine Lemaire, Cie thec

La minute pédagogique :

 

 

 

 

Un article critique :

 

 

 

 

 

Une étude de la pièce avec des explications  du metteur en scène :

Petit Eyolf D'Ibsen, mise en scène de Jonathan Châtel

Vers l'expresso du Phénix :

 

 

 

Une critique du spectacle :

 

 

 

 

Lien vers un dossier pédagogique :

 

 

 

 

 

La bande-son du spectacle :

ANNÉE 2015-2016

L'Avare de Molière, mise en scène de Ludovic Lagarde

La Minute pédagogique sur le site du Phénix, avec des documents et des liens sous la vidéo : 

 

 

 

Le dossier pédagogique très complet de la pièce :

4 de Rodrigo Garcia

Quelques critiques du spectacle :

"Il semblerait que pour chaque artiste le processus de création ait ses règles propres ; certains en héritent, d’autres les inventent.

En ce qui me concerne, les règles sont si claires que les décrire me semble anecdotique et n’aurait de toute façon peu ou pas d’intérêt pour le lecteur. Comment décrire quelque chose d’aussi naturel que respirer ?

Reconnaissons que ce qui est substantiel habite ce qui est sous-jacent, et que dans une oeuvre ce qui est précieux se trouve à demi enfoui.

Pour ceux qui cherchent un thème, nos pièces sont idéales : comme nous ne nous y arrêtons jamais, la recherche du thème appartient au spectateur, ce sera son passe-temps, devoir déchiffrer ce qui dans la pièce lui semble familier ou évocateur.

L’histoire c’est autre chose : nous mettons toute notre énergie dans l’histoire. Wim Wenders a dit que la simple mise en relation de deux images suffisait à faire surgir une histoire sous nos yeux. Dans 4, l’histoire parle d’une accumulation de grelots, de têtes de coyote, de mouvements dans des habits pleins de savon, de tourne-disques qui jouent la 4ème symphonie de Beethoven, de coqs qui prennent leurs aises, de petites filles de neuf ans, d’un peu de littérature, de vers attrapés par des plantes carnivores, d’un samouraï, de tennis contre un tableau de Courbet, de dessins animés, de réflexions sur le doggy style, de lumières de stades de foot et de drones qui apportent à la ville des rêveries sous forme de musique de cloches."

 

Rodrigo García, septembre 2015

La Belle au bois dormant de Béatrice Massin

Pour retrouver des extraits du spectacle :

Répétition de Pascal Rambert

Une interview de Pascal Rambert sur son spectacle :

 

 

 

 

 

Le dossier pédagogique d'Etienne Visinet :

 

 

 

 

 

 

Une critique de Libération :

 

 

 

 

 

 

Critique des Inrocks :

Boléro et Ember de Ziya Azazi

ILe site de l'artiste :

 

 

 

Un extrait vidéo d'Ember :

 

 

Un extrait de Boléro :

Andreas, adaptation du Chemin de Damas de Strindberg par Jonathan Châtel

Une pièce démontée sur le spectacle :

 

 

La minute pédagogique d'Etienne Visinet sur le site du Phénix :

 

 

 

 

 

Une interview du metteur en scène :

 

 

 

La critique du Monde :

 

 

 

Le metteur en scène sur France Inter :

 

 

 

 

 

 

Fumiers de Thomas Blanchard, d'après l'émission Striptease

Rencontre avec Thomas Blanchard :

Restes d'opérette d'après Valère Novarina, par la compagnie L'ouvrier du drame

Le site de la compagnie :

 

 

 

 

Les photographies de Simon Gosselin :

 

 

Sur l'art du clown :

 

Sue l'opérette imaginaire de Novarina : 

 

 

 

Figaro divorce d'Ödön Von Horváth, mise en scène de Christophe Rauck

Un lien vers la pièce démontée :

Les Bienveillantes de Jonathan Little, Mise en scène de Guy Cassiers

Sur le site du Phénix, des documents pédagogiques :

 

 

 

Une interview du metteur en scène  dans Télérama :

 

 

 

Le texte adapté pour la scène :

Pixel de Mourad Merzouki

Allez voir cet excellent site qui parle du projet et contient des extraits vidéos du spectacle :

 

 

 

Une critique dans Télérama :

 

 

Des explications par les créateurs :

 

 

 

 

 

 

Revoir le spectacle :

 

ANIMAL(S), mise en scène de Jean Boillot, avec les pièces La dame au petit chien et Un mouton à l’entresol d'Eugène Labiche

Une petite interview du metteur en scène :

 

 

 

 

Un dossier de présentation :

 

 

Des critiques :

2016 - 2017

La folle journée ou le mariage de Figaro de Beaumarchais, mise en scène de Rémy Barché

Une pièce démontée :

Un dossier pédagogique :

Le Ballet de Lorraine, 3 pièces : Duo de W. Forsythe, Sounddance de M. Cunningham et Devoted de Cecilia Bengolea et François Chaignaud

Quelques pistes :

William Forsythe, Duo

- Danse du temps, horloge.
- Circonvolution
- musique de Thom Willems, complice artistique essentiel de création du chorégraphe pendant de longues années.
- Duo est présenté dans un espace restreint devant le rideau, juste au bord de la scène. Deux danseurs créent une sorte d’horloge. Ils inscrivent progressivement le temps dans une forme de spirale et le rendent ainsi visible en travaillant à l’intégration de celui-ci dans l’espace. Ils développent un modèle chorégraphique spécifique et complexe qui se déploie avec les culbutes, cisaillements, frappés et renversés qu’ils effectuent.
- Leurs deux corps brillent dans un chatoiement de noir, ils volent avec une forme de précision continue et téméraire, et par leur souffle, rendent visible les différentes strates du temps.
- La musique lointaine se fait, apparaît et disparaît comme les danseurs dans une forme de tournoiement continu qui atteint un calme parfait.
une forme d’horloge inscrite dans un mouvement de retour continu à l’origine.

    - Lien : http://ballet-de-lorraine.eu/fr/pieces/16_Duo
   

    

Merce Cunningham, Sounddance

- En retrouvant ses danseurs, il crée une œuvre qui s'oppose à l'uniformité et l'unisson du ballet.
- Pièce rapide et énergique, un chaos organisé. Les mouvements des pieds et du torse dans Sounddance sont très complexes et le tempo canalise l'ensemble du groupe.
- La scène est divisée en son milieu par un somptueux rideau doré, organiquement drapé et dessiné par l'artiste Mark Lancaster.
- Cette compression spatiale ajoute à la chorégraphie qui se chevauche et donne une impression d'espace observé au microscope.
- La toile de fond joue également un rôle actif, à la fois comme base, accueil et impulsion de la chorégraphie. Les danseurs entrent, comme projetés par le rideau et à la fin, disparaissent, comme avalés, aspirés dans un tunnel.
- Le musicien et compositeur David Tudor a créé une partition puissante et rythmée pour Sounddance. Il apporte l'accompagnement parfait à l'exubérance et au dynamisme de la chorégraphie de Merce Cunningham.
- La musique originale de Sounddance était Toneburst de David Tudor. Pour la reprise de la chorégraphie en 1994, Tudor a repensé la musique, appelant le nouveau score Untitled (1975/1994).
- Il cherche le mouvement pour lui-même; les danseurs ne doivent rien exprimer d’autre.
- Pas de relation entre musique et danse.
- Post modern danse.
- Travaille sur le hasard pour déterminer les pas, le placement dans l’espace : permet d’explorer d’autres pistes.    


    - Lien : http://ballet-de-lorraine.eu/fr/pieces/1_Sounddance ;

Pour comprendre la pièce, un excellent documentaire (en anglais) : https://www.youtube.com/watch?v=R9RXD4tBtJo


   
    

Cecilia Bengolea et François Chaignaud, Devoted

- Pièce pour neuf danseuses sur pointes, Choeur et orgue, Another Look at Harmony de Philip Glass.
- Les chorégraphes : «Nous avons composé une chorégraphie de longues lignes, de spins, de pas de ballet et dancehall ( les mouvements du Dancehall s’inspirent de gestes de la vie quotidienne. Ils sont basés sur des mouvements lents et sensuels, puis rapides, avec des déhanchements et roulement de bassin.)Nous voulons créer une continuité entre le passé classique et moderne et notre temps, des lignes de fuite vers le passé et de spéculation vers le futur.»
- François Chaignaud crée des performances, dans lesquelles s'articulent danses et chants, dans les lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations. S'y dessinent la possibilité d'un corps tendu entre l'exigence sensuelle du mouvement et la puissance d'évocation du chant, et la convergence de références historiques hétérogènes – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) aux arts sacrés.
- Ici, la souffrance de la pointe est révélé, poussée à la limite.
- Figures acrobatiques qui viennent du dancehall.


    - Musique : https://www.youtube.com/watch?v=wF7t09dx-Jo
    - Lien : http://ballet-de-lorraine.eu/fr/pieces/17_Devoted

Une interview des chorégraphes sur la pièce : http://www.leblogduballetdelorraine.com/entretien-avec-cecilia-bengolea-et-francois-chaignaud/

La Possible impossible maison de Forced Entertainment

Le site du théâtre de Lausanne offre de nombreux documents sur le spectacle :

L'Assommoir d'après Zola, collectif Os'O

Un lien vers une présentation :

La Minute pédagogique sur la pièce :

Timon Titus d'après Shakespeare, collectif Os'O

La démarche de la compagnie sur ce spectacle :

Un court-métrage sur leur création  :

Un article de Télérama :

Des répétitions du spectacle :

La mise en scène selon le collectif Os'O :

DJIHAD d'Ismaël Saidi

Le site dédié au  spectacle :

Un dossier pédagogique :

 

Un article de Télérama sur la pièce :

La Résistible ascension d'Arturo Ui de Brecht, mise en scène de Dominique Pitoiset

Un entretien avec le  metteur en scène :

Un dossier pédagogique avec la note d'intention du metteur en scène :

Des informations sur le spectacle :

Mon cours sur Brecht pour retrouver des détails sur  les notions de "théâtre épique" et de "distanciation" :

Un diaporama pour vous aider à comprendre le sous-texte historique :

Ceux qui errent ne se trompent pas de Kévin Keiss, mise en scène de Maëlle Poésy

Retrouvez des entretiens, extraits, critique, dossiers, sur ce site :

Ketc de la compagnie Rêvage

Le site de la compagnie :

`

Retrouvez des extraits du spectacle :

Bovary, d'après le procès, mise en scène de Tiago Rodriguez

Quelques informations :

Il s’agit non pas de raconter Madame Bovary de Flaubert, mais plutôt d’adapter le procès de cette oeuvre pour questionner le rapport de l’art à la loi.
C’est aussi l’esthétique réaliste qui est en cause : à peindre le monde tel qu’il est, sans émettre de jugement, on choisit de montrer le bien ET le mal sans condamnation.


Le metteur en scène :
Portugais, directeur du Théâtre National de Lisbonne.
Tiago Rodrigues aime à réécrire, adapter et tordre jusqu'au sang les chefs-d’œuvre du répertoire. Il l'a fait avec les tragiques grecs, Shakespeare.
« réduction » de Madame Bovary à quelques personnages clés, joués parfois par les mêmes comédiens alors que Flaubert est aussi sur le plateau, et que les avocats bataillent sur le vénéneux personnage d’Emma.
Ici, reprise en français du spectacle portugais.

Le roman :
Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant cinq ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant.
En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocat Antoine Jules Sénard, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour «le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères », mais est acquitté. Le roman connaîtra un important succès en librairie.
1957 est resté célèbre pour deux procès littéraires concomitants : Madame Bovary est acquitté et Les Fleurs du mal condamné, mais dans les deux jugements se retrouvent identiquement le blâme pour excès de réalisme.

Raisons du procès :
L'immoralité : L’accusation reproche à l’auteur de Madame Bovary la couleur « lascive» de son roman, la « beauté de provocation » qui caractérise son héroïne et le mélange du sacré et du profane. Le second plaide en faveur d’un fils de bonne famille respectée dont le roman prêche par le contre-exemple : le suicide d’Emma montre suffisamment la punition du vice. Bien que Flaubert ait trouvé la plaidoirie de son avocat « splendide », le lecteur d’aujourd’hui est peut-être plus sensible au trouble à la fois moral et esthétique exprimé en son temps par le procureur Pinard, choqué par la « domination » qu’exerce Emma sur les hommes, et sensible à l’effet immoral produit par le procédé de l’impersonnalité : l’auteur n’intervient jamais dans son œuvre pour juger la conduite de ses personnages, et il n’a pas pris la peine d’y introduire une figure positive qui eût été le porte-parole du bon sens.
Fascination qu’exerce le personnage d’Emma.
Paradoxalement, Flaubert trouve que l’avocat de l’accusation a mieux compris le roman que la défense.


3 types de textes - on pourrait dire de voix- s’entremêlent dans la pièce :
Le procès sur l’oeuvre Madame Bovary : réquisitoire (Pinard) et plaidoirie (Sénard) des deux avocats.
Des lettres de Flaubert : il commente le procès et définit sa position.
Des extraits réécrits de Madame Bovary dans lesquels les personnages se racontent et racontent leur parcours dans le roman.

Interview du metteur en scène sur le spectacle :

 

La compagnie It Dansa, dans trois pièces :

 

Sechs Tänze Jiri Kyliàn : cliquez sur les boutons pour découvrir les liens.
 

 

 

 

In memoriam Sidi Larbi Cherkaoui 

 

Quand quelqu'un n'est plus, il devient mémoire... Au fond les morts ne restent présents que par les souvenirs qu'en ont les vivants. La réalité n'est pas la mémoire et la mémoire n'est pas la réalité. Mais le retour dans les souvenirs du passé nous permettent de mieux appréhender la réalité du présent. Il est évident que nos ancêtres, nos parents, notre enfance définissent ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous serons demain, mais le présent ne peut-il pas aussi redéfinir ce passé ? Ainsi nos racines sont comme celles d'un arbre, leurs dispersions est à l'égale de celle de leurs branches. Dans certains rituels archaïques, on danse en l'honneur des morts, mais peut-être ce sont ces derniers qui investissent les vivants ? Ce lien entre le réel et la mémoire est au centre de In Memoriam.

Les compositions contemporaines du groupe A Filetta se nourrissent de la musique de tradition orale corse et incarnent ce lien entre passé et aujourd'hui. Tout comme les costumes d'Hedi Slimane, elles soutiennent que la tradition ne peut exister que dans sa réinvention dans le présent.

De par la mémoire, les danseurs créent la réalité d'un spectacle. Ils explorent ici les mouvements d'attraction et de répulsion, de magnétisme et contre-magnétisme qui interrogent la signification du mot « harmonie ». La tendresse (attirance) et l'agressivité (répulsion) sont issus de la même source, dans un intime jeu de polarisation.

Ils racontent comment les caresses et les coups restent gravés dans nos corps.

Entre absence et présence, se tissent mouvements et souvenirs, sous les racines d'un monde qui poursuit sa course du présent.

Source du texte : site du Ballet de Monte Carlo.


Minus 16 Ohad Naharin 

Vous pouvez, bien sûr, voir l'excellent documentaire sur Ohad Naharin intitulé Mr Gaga.

Sinon, quelques informations sur le site de la compagnie :

Une chambre en Inde, par le Théâtre du soleil, mise en scène d'Ariane Mnouchkine

De nombreuses vidéos sur le spectacle :

La pièce démontée sur le spectacle, une mine d'or :

La Colère, d'après Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley,

Création de Julien Aillet/compagnie Monotype.

Le site de la compagnie pour comprendre la démarche  de Julien Aillet :

Une petite vidéo sur le spectacle :

Germinal d'Halory Goerger et Antoine Defoort

Vers le site de la compagnie :

Pour revoir un extrait du spectacle :

​​​​

Un dossier pédagogique sur le spectacle :

Année 2017-2018

Nouvelles pièces courtes de Philippe Decouflé

Sur Decouflé

 Élève d’Alwin Nikolais, dont il se réclame, en particulier dans la volonté de créer un spectacle total.
Influencé par la bande-dessinée -> style très graphique.


 Style très poétique, coloré et burlesque. Il utilise souvent des costumes extravagants, des accessoires invraisemblables, des projections vidéos et des lumières très expérimentales. Le plateau devient alors une véritable fantasmagorie.


Il y a quelque chose de l’effet d’optique dans ses spectacles.


 Il choisit des danseurs avec des corps très différents, à l’opposé du ballet classique. Cela permet aussi de trouver une gestuelle différente.
Création de sa compagnie DCA ( Diversité, Camaraderie, Agilité ) depuis 1983.
 Aime travailler avec des danseurs-musiciens-acrobates. 2 des danseurs viennent du cirque par exemple.
 Exemple de cette signature, son spectacle Contact : http://www.cie-dca.com/fr/spectacles/contact


Sur Nouvelles Pièces courtes :

En 93, crée des Petites pièces montées -> ici, retour à un petit format.


 8 artistes en scène. Au départ, il voulait construire une sorte de puzzle qui pouvait bouger au fil des répétions, mais pour le moment, il a gardé une forme fixe; solos, duos, trios …
Il voulait faire quelque chose de léger sur ces pièces -> il emmène le spectateur vers différents mondes, autant de voyages qui vont du Japon à des mondes magiques, merveilleux. Cela lui permet d’explorer beaucoup de directions et d’esthétiques différentes. Par exemple, dans le tableau japonais, son inspiration est le Kabuki (https://www.youtube.com/watch?v=V9QHX0LTL0w ), il crée donc une sorte de danse-théâtre dans l’esprit de Pina Bausch.


Il y a 5 tableaux : Un duo acrobatique et musical autour d’un piano, une série de variations chorégraphiques matinées de costumes tribaux multicolores au son de Vivaldi, l’Evolution expliquée par l’absurde à grand renfort d’un procédé vidéo inédit, un pas de deux aérien, et enfin un hommage au Japon avec caméra mobile sur le plateau.
Sur le format :  « …l’attachement aux formats courts me vient du rock'n roll : des morceaux brefs et efficaces gagnant en puissance ce qu'ils perdent en longueur. »
Le point de départ du spectacle : il avait des danseurs musiciens et avait envie de partir du principe que tout est fait sur le plateau, en accumulant au fur et à mesure des éléments : musique, danse, acrobatie, vidéo…


La musique de Vivaldi est liée à sa mère, comme s’il lui rendait ici un hommage tardif à travers ses pièces. On trouve d’autres musiques.
 Mélange entre des costumes ethniques, sauvages, d’inspiration art brut et la musique très classique de Vivaldi. Il se nourrit beaucoup de peinture, et voulait retravailler la couleur.
On trouve des pièces très écrites ou au contraire liée à une recherche très longue de la part des danseurs.


Extrait : https://www.youtube.com/watch?v=GGMMVCXH4ws
Critique : http://www.journal-laterrasse.fr/nouvelles-pieces-courtes/
Interview : http://culturebox.francetvinfo.fr/danse/decoufle-revient-aux-fondamentaux-de-la-danse-avec-nouvelles-pieces-courtes-257815
 Interview : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/l-insoutenable-legerete-de-decoufle

Borderline d'après Elfriede Jelinek, mise en scène de Guy Cassiers et chorégraphie de Maud Le Pladec

Des photographies et des extraits du spectacle :

La minute pédagogique pour en savoir plus sur le spectacle :

Une interview du metteur en scène :

Tunnel Boring Machine de Yuval Rozman

Une interview du metteur en scène :

Une présentation du spectacle :

Blablabla d'Emmanuelle Lafon et Joris Lacoste

Une critique vidéo par des enfants :

Le site de l'encyclopédie de la parole :

Don Quichotte, par la compagnie Les Dramaticules, mise en scène de Jérémy Le Louët

Le site de la compagnie :

Des critiques répertoriées sur le site Théâtre contemporain.net :

Rain d'Anne Teresa de Keersmaeker, compagnie Rosas.

- Sur la chorégraphe

 Formation de 1978 à 1980 à l'École Mudra (fondée par Maurice Béjart), elle assiste entre autres aux cours du musicien et pédagogue Fernand Schirren. Fernand Schirren constitue une personne essentielle dans son apprentissage de l'analyse musicale, de la structure, et du rythme.


Elle passe ensuite deux ans aux Etats-Unis où elle va découvrir la post-modern danse.


Elle fonde sa compagnie Rosas en 1983.


Lien entre la musique et la danse dans son travail -> elle est elle-même musicienne (flûte traversière).
Ce qui l’intéresse dans la musique : la structure. Ce n’est pas une ambiance pour elle, il y a un vrai dialogue entre la danse et la musique.


Pas d’illustration corporelle (pas de Mickey Mousing non plus).


Pour elle, la musique est d’abord un livre à ouvrir = PARTITION. Elle est passionnée par l’écriture musicale. La partition est la cause invisible du mouvement, mais il n’y a pas de relation symétrique.
Souvent, musiques éponymes >>reprend le titre du morceau.
Souvent, musique live : ensemble Ictus.


 Elle fait entendre la musique par la danse : Quatuor à cordes n°4 de Bartok (pièce de jeunesse).
Elle joue sur l’unisson, les variations. C’est à la fois pareil et différent. Chacune interprète la partition à sa façon -> détail.


Elle fait la part entre les deux modernités, Europe (Pina Bausch -> danse sur la pulsation) et Amérique (Cunningham -> danse et musique sont parallèles mais indépendants).


Elle est nourrie par le taoisme + désir de créer un objet à la fois complexe et parfait -> travail sur la beauté.
Sa danse se développe ainsi sur des bases de géométries scéniques (cercles, courtes spirales, diagonales impeccables) et sonores extrêmement strictes, et en adéquation permanente.




- Sur Rain : créé en 2001.

 Pièce qui est rentrée au répertoire en 2011, car elle est interprétée par le Ballet de l’opéra de Paris.


Musique de Steve Reich -> musique minimaliste qui joue sur la pulsation régulière et la répétition de courts motifs qui évoluent lentement. Music for 18 Musicians. (3e fois qu’elle utilise la musique de Reich) : https://www.youtube.com/watch?v=ILpCKQlDmhc.


Roman Rain (1994) de l'écrivain néo-zélandaise Kirsty Gunn donne le titre de l’œuvre : «De l’oxygène pour ses yeux, ses pieds, ses mains, de l’oxygène pour tout son corps qui court avec légèreté, véritable feu follet.» : https://www.babelio.com/livres/Gunn-Pluie/42063


Marque un retour à la danse pure à partir d’une partition musicale.


Dix danseurs occupent durant plus d'une heure un plateau ceint par un rideau de fines cordes, dans une surabondance de virtuoses phrases dansées.


Les formes mathématisées, la répétition inlassable, l'utilisation géométrique de l’espace, l'art de la variation permanente – tout ce qui était peu à peu devenu la signature de la chorégraphe est ici amplifié jusqu'au vertige.


Sept femmes et trois hommes s'abandonnent à une irrépressible énergie collective qui les connecte l'un à l'autre, réseau bouillonnant où se partagent le souffle, la vitesse, et cette étrange amitié qui ne peut naître qu'au-delà de la fatigue.


L'ensemble de la structure repose sur les variations de deux phrases chorégraphiques, l'une écrite pour les danseuses, l'autre pour les danseurs, que les interprètes vont « décliner par répétitions, variations, superpositions, et jeu de miroir dans le temps et l’espace.


 Avec Rain, De Keersmaeker traite le collectif de danseurs comme une communauté en fusion où chacun, pourtant, tient un rôle singulier (chacun a une partie).


Elle associe le relâchement à la tenue du geste = difficulté. S’appuie sur la gravité.


Sitographie :


- Extrait : https://vimeo.com/118163186
- Rain par Anne Teresa : https://www.numeridanse.tv/fr/video/2659_rain

- Une présentation pour l'entrée de la pièce au répertoire de l'Opéra de Paris : https://www.youtube.com/watch?v=hYXdhq1ZMNQ

 

Andromaque, Les Héritiers, de Racine, mise en scène de Damien Chardonnet-Darmaillaq

Sur le parcours et la formation du metteur en scène : http://poleeuropeendecreation.lephenix.fr/les-artistes/le-campus/damien-chardonnet-darmaillacq/

Le dossier pédagogique du spectacle :

La Cantatrice chauve de Ionesco, mise en scène de Jean-Luc Lagarce, reprise par François Berreur

Sur la pièce et la mise en scène : http://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00216/la-cantatrice-chauve-mise-en-scene-par-jean-luc-lagarce.html

Un entretien avec Jean-Luc Lagarce, à propos de sa mise en scène : https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/La-Cantatrice-chauve/ensavoirplus/idcontent/12051

Sur la reprise de la mise en scène de Jean-Luc Lagarce : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/10/10/faire-revivre-jean-luc-lagarce-avec-sa-cantatrice-chauve_1252209_3246.html

Les musiques utilisées durant le spectacle :

    CARLA BLEY : SOCIAL STUDIES : https://www.youtube.com/watch?v=GbcG_mIXRNA

    Extrait de Vertigo d'Hitchcock : https://www.youtube.com/watch?v=kC5AzFc3coo 

    Extrait de Psychose d'Hitchcock : https://www.youtube.com/watch?v=DDtJUSYoLDE

DFS de Cecilia Bengolea et François Chaignaud


Cecilia Bengolea

Cecilia Bengolea est fascinée par la complexité rythmique du dancehall : elle explore cette culture musicale et chorégraphique née dans les années 60 en Jamaïque.

Le Dancehall est un style de vie résistant aux structures de pouvoir, une dénonciation des idéologies oppressives. C’est un exutoire à la violence et à la compétition que subissent les plus jeunes dans les ghettos de Kingston.

Cecilia Bengolea se rend régulièrement en Jamaïque où elle a rencontré deux danseurs, stars du dancehall (Damion BG Dancerz et Giddy Elite Team). Très jeunes et courageux, refusant de se plier aux travaux mal payés, nouvelle forme d’esclavagisme et d’exploitation, ils tentent avec beaucoup d’inventivité de vivre en s’exprimant. Cela crée une danse combattive et résistante, technique et rythmée.

Cecilia fait partie d’un groupe de danseurs garçons gangsters à Kingston, Verbnation. Pour ce projet, elle a appris les chorégraphies et cherche une écriture entre la narration et l’abstraction.


F. Chaignaud 

 

Il crée des performances, dans lesquelles s'articulent danses et chants, dans les lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations. S'y dessinent la possibilité d'un corps tendu entre l'exigence sensuelle du mouvement et la puissance d'évocation du chant, et la convergence de références historiques hétérogènes – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) aux arts sacrés. Mu par le rêve de chanter et danser simultanément.


 François Chaignaud s’est engagé dans l’étude des chants polyphoniques traditionnels géorgiens (à 3 ou 4 corps et voix).

Ce répertoire, parfois très ancien (certains chants encore chantés sont antérieurs à la chrétienté) est considéré à la fois comme une tradition et comme un élément toujours vivant du quotidien. Le répertoire y est très varié, selon les régions, et les fonctions de chaque chant.

La plupart des chants sont construits à trois voix, créant des frottements et des vibrations spécifiques. La découverte de ce répertoire, aux sonorités rêches, pré-classiques, a conduit à l’exploration des débuts de la musique polyphonique française écrite du XIIIe siècle (Guillaume de Machaut, notamment). S’y retrouvent les mêmes enjeux collectifs de complémentarité des voix, certains intervalles et principes de compositions, et une même pensée magique de la musique.

L’étrangeté des harmonies, antérieure à l’invention de l’accord et de la rationalité classique, conserve une mémoire râpeuse et sophistiquée du continent européen d’avant la Renaissance, d’avant la colonisation.

DFS : création de 2016


Cecilia Bengolea et François Chaignaud ont été les premiers chorégraphes invités par le TanzTheater Wuppertal de Pina Bausch à créer une pièce pour la compagnie depuis la disparition de la chorégraphe. Ils y ont créé The Lighters – Dancehall Polyphony, qui fait se rencontrer et dériver le répertoire polyphonique de madrigaux anglais de la Renaissance au Dancehall des rues de Kingston.

 

Pour DFS, leur nouvelle création portée par leur propre compagnie, ils souhaitent poursuivre cette recherche et creuser ces pratiques et ces contrastes. Ils invitent trois ballerines et des danseurs de Dancehall à les rejoindre pour une exploration collective du chant et de la danse.


Passion pour les pratiques chorégraphiques et artistiques extérieures au champ de référence de la danse contemporaine, et leur désir de forger une écriture spécifique, spéculative, abstraite, humoristique, à partir de l’expérience de ces langages hétérogènes.

 

Cette œuvre convoque la diversité et la spécificité des généalogies et des sources traversées autant qu’elle s’en émancipe pour créer des figures et des formes inattendues, des rapprochements, des combinaisons libérées des références d’origine. Ces références, si éloignées dans leur géographie, leur histoire et leur esthétiques, se rejoignent dans l’exigence collective qu’elles supposent, et dans leur puissance ensorcelée, « pre-enlightment », que leurs compositions, à la fois savantes et simples, déploient.

 

Ils poursuivent ainsi une recherche au long cours, fondée sur une curiosité autant anthropologique que formelle pour les formes d’expression chorégraphiques et musicales. Excité par l’immense défi technique (de justesse, de synchronisation, d’émission…) que représente le fait de chanter et danser a capella ces polyphonies (médiévales et géorgiennes), François Chaignaud rêve d’une expression totale à travers laquelle les corps produisent un événement à la fois musical, vocal, visuel et kinétique.


Les mouvements du Dancehall s’inspirent de gestes de la vie quotidienne. Ils sont basés sur des mouvements lents et sensuels, puis rapides, avec des déhanchements et roulement de bassin.

 

Exploration des pointes, avec la douleur qu’elles causent au danseuses.

 

Pavillon noir, création des collectifs Os'O et Traverse

La compagnie
Collectif OS’O : créé en 2011 par cinq acteurs qui souhaitent créer des spectacles qui pose la question de nos mythes modernes. Ils refusent que notre monde soit complètement désenchanté et leur outil pour créer de nouveaux mythes est le théâtre.
Rôle du spectateur : ils veulent créer un vrai doute sur ce qu’il est venu voir. Juste un petit jeu de mensonge, où il n’est pas si tranquille. Nous désirons créer de nouveau un temps commun passé entre citoyens, où l’on place l’humain au centre de toute préoccupation, politique et artistique, et où acteurs et spectateurs se questionnent ensemble.
Dans ce collectif, chacun choisit sa place. Qu’il soit l’un d’eux ou leur invité, le leader s’il en est un, est celui qui raconte une belle histoire. Il est leader le temps d’un voyage, chaque création va moduler la place de chacun.
Le processus créatif : des débats, des rencontres, des discussions, des improvisations -> théâtre qui recherche sans cesse.
5 acteurs du collectif : Roxane Brumachon, Bess Davies, Mathieu Ehrhard, Baptiste Girard et Tom Linton.

Le spectacle
Pour ce spectacle sur la piraterie, ils ont choisi de travailler avec un collectif d’auteurs : Traverse. Ils sont sept auteurs qui se sont rencontrés lors d’une Résidence à la Chartreuses des Avignon. Ils ont décidé de poursuivre leur aventure en se réunissant sous la forme d’un collectif.


Désir de créer un spectacle sur le thème de la piraterie, thème politique et poétique qui pose la question de notre démocratie. Qu’est-ce que la piraterie aujourd’hui ? Que ferait un groupe de pirates dans notre société pour essayer de la contrer et de la transformer ? Avec la surveillance de masse, sommes-nous encore dans un espace démocratique ?


Ce processus de création est inédit et nous allons inventer des protocoles de créations. Une grande création collective où l’écriture influencerait le plateau et le plateau l’écriture. Comment ? En formant des duos un auteur pour un personnage, l’un et l’autre s’enrichissant mutuellement. Ainsi se construit une relation d’échange entre l’acteur interprétant le rôle et l’auteur qui l’écrit, le tout dans une pièce chorale et épique, où plusieurs personnages et plusieurs époques se confronteront.


Mais échanges des textes aussi entre auteurs : relecture par les autres, pas seulement au contact des acteurs.
Finalement, c’est la rencontre entre deux collectifs.
Ils vont s’éloigner de l’image d’épinal que l’on peut avoir de la piraterie -> recherches historiques qui montrent qu’ils exister une forme d’égalité sur les navires (caisse pour la sécurité sociale, redistribution du butin de manière égalitaire, élection et éviction du capitaine…).


Ils se sont penchés sur le freedom web ou dark web -> farwest numérique complexe qui va des lanceurs d’alerte à des organisations plus opaques comme Anonymous.
Faire sans outils technologiques sur le plateau car il est le lieu de la virtualité par excellence.



 

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel, mise en scène de Guy Cassiers

Le dossier d'accompagnement du spectacle :

1993 d'Aurélien Ballanger, mise en scène de Julien Gosselin

Un dossier d'accompagnement :

Actrice de Pascal Rambert

Pascal Rambert parle de son spectacle :

Le théâtre selon Pascal Rambert

Pascal Rambert a d'abord été marqué par Pina Bausch et Claude Régy. Après un passage à l'école de Chaillot avec Antoine Vitez, il alterne l'écriture et la mise en scène, et devient metteur en scène de ses propres pièces.
Il travaille aux États-Unis et au Japon, convaincu que le théâtre hexagonal doit s'enrichir d'expériences étrangères.


Il est directeur du Théâtre de Gennevilliers depuis janvier 2007.
Pascal Rambert pense que la vérité s’exprime plus au théâtre que dans la vraie vie.


Méthode de Pascal Rambert : théâtre et danse, performance et installation; importance du « temps réel », c’est-à-dire du temps ressenti et perçu, le temps subjectif ; travail sur le tempo du mouvement, sur le temps réel du mouvement. Parole adressée qui agit sur le corps. Travail sur des états de corps. Corps et parole ne font qu’un.

La pièce Actrice
P. Rambert fut invité au théâtre d’art de Moscou pour monter Clôture de l’amour en russe en 2012.
Ils lui ont demandé d’écrire une autre pièce pour leur compagnie, mais la pièce ne s’est pas monté là-bas encore.
Pièce écrite vers 2013. Histoire d’une grande actrice qui joue le grand répertoire (comme la Comédie Française). Elle comprend qu’elle va mourir, alors qu’elle est au sommet de la gloire, assez jeune.
Tout le monde, sa famille, ses amis, ses partenaires viennent lui rendre visite.
Influence d’un phénomène qu’il a vu à Moscou : baraques où l’on vend des fleurs qui sont offertes ensuite aux acteurs. Coutume très vivace là-bas. On apporte des fleurs pendant 30 minutes aux acteurs.
Il a pensé à Tchekhov, la photo où l’on voit qu’il lit la pièce La Mouette avec les acteurs du théâtre d’art.
Il a écrit la pièce en pensant à Tchekhov, à ses acteurs. C’est une pièce russe pour P. Rambert.
Il y a une dimension géopolitique dans la tension entre les deux soeurs, les parents.

Rester en Russie ou partir ?


Pièce aussi sur la mort : pas de réponse -> médecine, religion sont des solutions…
Mais c’est surtout une pièce sur le théâtre et les comédiens. Il a lui-même vécu le décès de Valérie Lang au moment de l’écriture de la pièce. La pièce est une forme de témoignage de ce qu’il a vécu de l’intérieur. La frontière entre le vécu et l’écriture est poreuse. C’est presqu’aussi un hommage à cette actrice disparue, une façon de la rendre présente dans l’absence, même si cette actrice n’est pas elle.


 

SPEAKEASY de la compagnie The Ratpack

Pour en savoir davantage sur la compagnie et la pièce :

Démons de Lars Norèn, mise en scène de Lorraine de Sagazan

Retrouvez la minute pédagogique d'Etienne Visinet et des liens vers des critiques du spectacle :

Un dossier sur le spectacle avec la note d'intention de la metteur en scène :

Une maison de poupée d'Ibsen, mise en scène de Lorraine Sagazan

Des extraits et des commentaires de la metteur en scène :

Année 2018 - 2019

education_sentimentale_-_voyez-vous_vinc

L'éducation sentimentale, roman-performance, Mise en scène d'Hugo Mallon

Le dossier pédagogique d'Etienne Visinet  :

Un entretien du metteur en scène :

bigre.jpg
Bigre ! de Pierre Guillois

La compagnie
Pierre Guillois, le metteur en scène et auteur de Bigre,  crée sa compagnie en 1991.


Nommé directeur du Théâtre du Peuple de Bussang en 2005, il retrouve ainsi la possibilité de travailler à la fois avec des amateurs et des professionnels. Il construit un projet qui veut mêler le travail amateur et professionnel en inscrivant ses créations dans le territoire.


Il cherche à faire un théâtre populaire capable d’audace et de cruauté.


Il travaille sur des formes hybrides, comme le cabaret ; il est passé aussi par l’opéra bouffe.
C’est quelqu’un qui a le goût des coécritures, et c’est le cas avec Bigre.

Le spectacle
C’est un spectacle burlesque sans parole dont l’écriture scénique s’est faite avec les comédiens Agathe L’Huillier et Olivier Martin-Salvan.


Il s’agit d’une reprise car le spectacle a été créé en 2016. Il totalise plus de 200 représentations.


Spectacle qualifié de mélo-burlesque : mélodrame car on y trouve la solitude de nos vie citadine moderne. Burlesque parce qu’on rit de ces personnages clownesques qui ratent tout. Le rire est ici une façon de regarder avec distance, amusement et poésie toutes les petites catastrophes du quotidien et l’absurdité de la vie.


3 personnages vivent dans des chambres de bonne ; c’est leur solitude et les possibles interactions entre eux qui sont représentées.
Spectacle sans parole mais avec des bruitages (on pense aux films de Jacques Tati), arts de faire rencontrer le corps et l’espace (films de Buster Keaton), tout cela dans un univers qui rappelle Les Deschiens.


 

Guerrilla5-TitanneBregentzer.jpg
Guerilla de Tanya Beyeler et Pablo Gisbert, compagnie El Conde de Torrefiel

 Une page avec des documents liés au spectacle : 

twentysevenperspectives_2_c_konstantin_l
27 Perspectives de Maud Le Pladec

Sur Maud le Pladec et son travail
Danseuse formée au CCN de Montpellier.
En 2010, elle crée sa première pièce Professor, pièce chorégraphique pour trois interprètes sur la musique de Fausto Romitelli.


« Est-ce que je vois ce que j’entends ou est-ce que j’entends ce que je vois ? En d’autres termes, comment regarder la musique et écouter la danse ? ».
Accoler musique et danse pour observer leurs frictions et leurs accords.


La musique (pop, post-minimaliste américaine ou tout autre) a toujours été intrinsèquement liée à la composition chorégraphique chez Maud Le Pladec, dans la fusion, la friction, le dialogue. Danse, musique et texte ont toujours fait bon ménage dans son travail qui, pour être abstrait, n’en est pas moins réceptif au monde, et perceptif.

Sur 27 perspectives
10 danseurs.
2 types d’écriture : musicale et dansée.


Pour sa nouvelle pièce, Twenty-seven perspectives, Maud Le Pladec confère un autre statut à la musique. La chorégraphe fait de la Symphonie n°8 Inachevée de Schubert une partition fantôme pour mieux écrire sa danse en élaborant une méditation chorégraphique autour du nombre 27. Ce nombre fait référence au travail de l’artiste Rémy Zaugg qui s’est livré dans son oeuvre à 27 esquisses perceptives, comme une tentative d’épuisement d’un tableau de Cézanne, La Maison du pendu. En compagnie du compositeur Pete Harden, elle creuse ce monument artistique pour en extraire une série de variations et créer une symphonie chorégraphique.


 Ici, 27 variations de Schubert : oeuvre réécrite, mais on retrouve l’essentiel de Schubert ; respect de cette oeuvre pour la requestionner. Il s’agit de dégager  un thème et de le faire varier, telles 27 mises en perspective d’une musique à travers les corps et l’espace. On part du chaos pour aller vers l’unisson et on retrouve le chaos -> formes en perpétuelle métamorphose pour créer une symphonie chorégraphique qui rejoint la symphonie de Schubert.


Scénographie : une page blanche immense posée au sol ; peut évoquer la page de la partition musicale. Exploration de la frontière de la boîte noire. Importance de la lumière qui révèle ou masque la danse.
Les danseurs : ils ont un thème chorégraphique, une première variation, puis, ils font varier cette phrase dans le temps et l’espace.


La chorégraphe questionne conjointement avec le compositeur Pete Harden les procédés qui gouvernent l'écriture de la musique et de la danse, pour en proposer une lecture délibérément personnelle et fragmentaire.

 

rosas-a-love-supreme-c-anne-van-aerschot
A LOVE SUPREME , d'Anne Teresa de Kersmaeker et Salva Sanchis

1) JOHN COLTRANE et « A LOVE SUPREME »
Décembre 1964, John Coltrane est débarrassé de ses addictions et plus spirituel que jamais. Son quartet légendaire ( Coltrane  au sax tenor et à la voix était entouré de McCoy Tyner au piano, Elvin Jones à la batterie et Jimmy Garrison à la contrebasse) est à son sommet, même s’il se séparera l'année suivante.
Musicalement, le saxophoniste pousse l’improvisation modale jusqu’aux limites du free. Mais le disque est aussi un jalon par sa quête d’une spiritualité qui s’exprime notamment dans un poème écrit par Coltrane.
«A Love Supreme» est l’album le plus vendu du saxophoniste.

 

Cette suite en quatre mouvements se présente comme une prière instrumentale. "A Love Supreme" décrit les différentes étapes du parcours du croyant vers Dieu : reconnaissance d’une force suprême (Acknowledgement), résolution à la vénérer (Resolution), poursuite de la foi malgré les obstacles (Pursuance) et enfin psaume, chant, louange du divin (Psalm).
 Un cheminement simple, clair, quasi œcuménique « Allah supreme ». Une musique lumineuse, inspirée et inspirante. Un refrain qui sonne comme un riff entêtant dès le début de la première partie : « A Love Supreme » répété tel un mantra : sol-siB-sol-do
Acknowledgement joue le rôle d’un prélude.
La tension augmente progressivement dans la deuxième partie, Resolution.
Pour atteindre son climax dans Pursuance, partie la plus rapide.
La quatrième partie débute par un long solo de Jimmy Garrison, cette partie joue, elle, le rôle de Postlude et est relativement calme.  Coltrane la voit comme une narration musicale du thème.
La durée totale de la pièce est de 33 minutes.
Ce concept-album sur la foi en un Dieu universel est considéré comme l'un des albums les plus importants de l'histoire du jazz. Au delà de son succès commercial immédiat, faisant définitivement de Coltrane le chef de file du jazz moderne, son impact dépasse largement le seul univers du jazz.

 

Lors d’une interview réalisée à Paris en 1963, John Coltrane expliquait qu’il ne voulait plus jouer et rejouer les mêmes morceaux indéfiniment. Il travaillait sur l’écriture d’un nouveau répertoire : « Je travaille à des approches du problème de l’écriture pour un groupe. Je suis arrivé à des choses qui je le crois pourraient dépasser le niveau de tout ce que nous avons fait jusque là. Je vais laisser la nature des morceaux décider de ce que j’ai à jouer. Cela pourra être modal, ça pourra être des enchaînements harmoniques, ou simplement un jeu dans les régions tonales »

2) Anne Teresa de Kersmaeker et le JAZZ
ATDK : Un monument de la danse contemporaine
    •     Formation de 1978 à 1980 à l'École Mudra (fondée par Maurice Béjart) elle assiste entre autres aux cours du musicien et pédagogue Fernand Schirren. Fernand Schirren constitue une personne essentielle dans son apprentissage de l'analyse musicale, de la structure, et du rythme.
    •    Elle passe ensuite deux ans aux Etats-Unis où elle va découvrir la post-modern danse.
    •    Elle fonde sa compagnie Rosas en 1983.
    •    Lien entre la musique et la danse dans son travail -> elle est elle-même musicienne (flûte traversière).
    •    Ce qui l’intéresse dans la musique : la structure. Ce n’est pas une ambiance pour elle, il y a un vrai dialogue entre la danse et la musique.
    •    Pas d’illustration corporelle (pas de Mickey Mousing non plus).
    •    Pour elle, la musique est d’abord un livre à ouvrir = PARTITION. Elle est passionnée par l’écriture musicale. La partition est la cause invisible du mouvement, mais il n’y a pas de relation symétrique.
    •     Elle fait entendre la musique par la danse : Quatuor à cordes n°4 de Bartok (pièce de jeunesse).
    •    Elle joue sur l’unisson, les variations. C’est à la fois pareil et différent. Chacun interprète la partition à sa façon -> détail.
    •    Elle fait la part entre les deux modernités, Europe (Pina Bausch -> danse sur la pulsation) et Amérique (Cunningham -> danse et musique sont parallèles mais indépendants). DANSE ABSTRAITE : sa danse se développe ainsi sur des bases de géométries scéniques (cercles, courtes spirales, diagonales impeccables) et sonores extrêmement strictes, et en adéquation permanente.
    •    Elle est nourrie par le taoïsme + désir de créer un objet à la fois complexe et parfait -> travail sur la beauté.
   
3. A LOVE SUPREME : Une reprise :
La reprise de A Love Supreme s’inscrit dans un projet plus général : "je remets une partie du répertoire de Rosas sur l’établi et je le réécris pour une nouvelle génération de danseurs ; c’est ce que je viens de faire avec Rain, une pièce de 2001 reprise en 2016 avec une distribution toute neuve. J’ai chorégraphié A Love Supreme avec Salva Sanchis en 2005. Il en a depuis alors abondamment réutilisé le matériel dans le cadre des cours qu’il donne à PARTS. Outre le lien qu’elle entretient avec une œuvre musicale majeure du XXe siècle, l’intérêt de cette pièce réside dans la façon dont s’y entrelacent chorégraphie écrite et danse improvisée."


A Love Supreme — d'après l'album du même nom de John Coltrane — est chorégraphié pour un quatuor d'hommes par Salva Sanchis et Anne Teresa De Keersmaeker. En 2005, les deux chorégraphes entamaient une collaboration autour d'une fascination partagée pour cette musique légendaire : à partir de quelques structure musicales élémentaires, Coltrane et ses musiciens outrepassent toutes les limites de l'improvisation et conquièrent un territoire de liberté éperdue, dont la danse tente ici d'offrir une traduction littérale. Les chorégraphes relèvent le défi coltranien et entrelacent jusqu'à l'indiscernable l'improvisation et l'écriture. Dans cette nouvelle version, Sanchis et De Keersmaeker ont repensé leur travail de 2005 en s'entourant de quatre jeunes danseurs. Habités d'une inépuisable vitalité, ils font resplendir l’hommage de Coltrane à l’amour divin.
« Chorégraphes et danseurs ne laissent probablement pas les mêmes traces historiques que les compositeurs, mais il est possible d’envoyer une réponse chorégraphique aux compositions majeures de l’histoire  de la musique. La danse contemporaine possède une puissance d’incarnation qui la rend capable de tels défis. Rien n’est plus stimulant que de poursuivre cette aventure avec une nouvelle génération de jeunes et brillants danseurs. »


Le JAZZ parce que l’improvisation, la liberté et la recherche de l’infini :
"j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à l’improvisation comme instrument de recherche : elle permet d’élaborer un autre type de vocabulaire dansé, et d’autres façons de structurer le mouvement dans le temps et l’espace. La tension entre l’instantanéité de l’invention improvisée et le processus plus lent de l’écriture systématique, étape par étape — cette tension s’est clairement dégagée comme axe de travail lors des répétitions de In Real Time avec Aka Moon, en 2001. Je tiens pour acquis qu’il n’y a pas de « liberté-dans-la-liberté », il n’y a de liberté que dans la structure. Bien. Mais comment assouplir la structure pour que l’on puisse y évoluer avec plus d’aisance, me suis-je demandé ? Fase était formalisé à outrance, par exemple, et je voulais évoluer vers d’autres types de structurations qui amènent les interprètes à prendre des décisions et à poser des choix spontanés. Fixer la musique sur le papier, c’est là une pratique typiquement occidentale, après tout. Dans la musique indienne par exemple, le mot improvisation n’existe tout simplement pas. Et dans la musique africaine, l’idée que les musiciens aient à prendre des initiatives au sein d’une structure donnée fait partie de la définition même de ce qu’est la musique."

 

Principes pour A love supreme
"La décision-clé, ce fut d’associer chaque danseur à un instrument spécifique. Dans la version d’origine, Cynthia Loemij était Coltrane ; Igor Shyshko, Elvin Jones ; Salva, McCoy Tyner ; et Moya Michael, Garrisson. Ces « rôles » sont à présent repris respectivement par José Paulo dos Santos, Bilal El Had, Jason Respilieux et Thomas Vantuycom. Chaque danseur se consacre à un musicien. La musique fixe le cadre temporel et la chorégraphie, le cadre spatial ; vient ensuite un sous-texte qui n’est pas littéralement exprimé, mais que chacun garde à l’esprit.
les danseurs improvisent sur des phrases de base associées à des thèmes musicaux, des boucles, des cellules brèves correspondant aux lignes principales, répétées ou librement variées dans l’espace. Et lorsque les musiciens prennent un solo — Coltrane dans le premier mouvement, par exemple, ou McCoy dans le deuxième — alors, le vocabulaire initial peut être transformé par des choix spontanés.
Improviser, c’est écouter…Danser, c’est toujours écouter ! Comme j’écoute, je danse. La différence, ici, c’est la vitesse. Beaucoup de notes chez Coltrane, n’est-ce pas ?  Il faut traduire cela dans la danse si l’on veut rivaliser avec cette vitesse émotionnelle.
Nous avons voulu que la danse reflète le travail musical : un matériel écrit se déploie sur la mélodie de départ, le thème principal, et lorsque les musiciens passent à l’improvisation proprement dite, les danseurs en font de même. Les improvisations peuvent concerner un danseur après l’autre tandis que les autres accompagnent, comme c’est souvent le cas en jazz. Si deux danseurs se mettent à improviser ensemble, tout se complique – et c’est d’ailleurs absolument pareil en musique."
“C’est si différent d’improviser sur le jeu de Coltrane ou sur celui de McCoy Tyner ! Parce qu’ils ont des personnalités différentes, bien entendu, mais aussi parce que le saxophone est un instrument mélodique, et le piano un instrument harmonique. Les écouter ouvre le danseur à des possibilités infinies, et cela même à la centième fois. Dans le premier mouvement, par exemple, Coltrane s’amuse avec un groupe de trois notes : une fois que c’est repéré, vous pouvez inventer toutes sortes d’équivalents dansés. C’est infini. Je me souviens qu’à l’époque, la tournée nous avait mis dans un état de redécouverte permanente.”

 

two-be-.png
Two be, Et si nos ombres pouvaient parler des Bourgeois de Kiev

La page de la compagnie, avec un dossier :

Notre parole.jpg
Notre parole, d'après des textes de Valère Novarina, mise en scène de cédric Orain

Quelques mots du metteur en scène :

Le site de l'auteur, Valère Novarina :

flammes-madani-compagnie-image-1.jpeg-66
F(l)ammes d'Ahmed Madani

Le site de la compagnie :

Un reportage sur le spectacle :

Ahmed Madani parle du spectacle :

Le dossier du spectacle :

Capture d’écran 2019-02-27 à 09.14.11.pn
Barbaresques - Ne sors plus de chez toi par Le Théâtre de chambre

Retrouvez des infos sur le spectacle, un dossier, etc :

Capture d’écran 2019-02-27 à 09.19.20.pn
Candide de Voltaire, adapté par Kevin Keiss, mis en scène par Maëlle Poésy

Une interview de Maëlle Poésy :

Des informations et critiques sur le spectacle  :

Capture d’écran 2019-02-27 à 09.24.33.pn
Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad

Des documents sur le spectacle, critiques, informations :

Un entretien avec Wajdi Mouawad :

Capture d’écran 2019-02-27 à 09.35.59.pn
FOUR FOR d'Halory Goerger

Halory Gorger explique son spectacle - ça aide! :

Quelques informations complémentaires sur le spectacle :

Capture d’écran 2019-02-27 à 09.52.25.pn
Hamlet, d'après Shakespeare, mise en scène de Lisaboa Houbrechts
Le jeu de l'amour.jpg
Le Jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux, mise en scène de Benoît Lambert

De nombreux documents et videos sur cette page :

Le dossier du spectacle :

Année 2019-2020

100m papillon.jpg
100 mètres papillon du Collectif Colette

Pour retrouver le programme du spectacle  :

Lien vers le site de la compagnie (vidéo + dossiers ) :

l_homme_qui_rit_christophe_loiseau_1_.jp
L'homme qui rit, d'après Victor Hugo, mise en scène de Claire Dancoisne

Pour lire la note d'intention de la metteur en scène et éventuellement demander le dossier complet sur le spectacle :

Pour en savoir davantage sur la compagnie :

Sur la metteur en scène, Claire Dancoisne :

xy_hd_9.jpg
Möbius, Compagnie XY, Rachid Ouramdane

Retrouvez des informations, note d'intention et dossier sur le site de la compagnie :

Un extrait des répétitions :

next-phenix.jpg
Bad Translation de Cris Blanco

Des vidéos autour du spectacle... en espagnol...

LoMinimo2.jpg
Lo Minimo de Cris Blanco, Jorge Dutor et Guillem Mont de Palol

Une présentation du spectacle, en anglais...

​​​​​​​​

Regardez là... sur le site du Phénix :

infini.jpg
Infini de Boris Charmatz

Pour revoir un bout du spectacle de danse :

La note d'intention du chorégraphe :

Un exemple de critique du spectacle :

c Fabien Debrabandere (2).jpg
Les enfants c'est moi, compagnie Tourneboulé

Quelques visuels du le spectacle :

​​​

Mais aussi quelques pistes d'analyse :

DearLife2.jpg
Dear life de Wang Chia-Ming

Un exemple de critique :

13 tongues.jpg
13 Tongues de Cheng Tsung-Lung

Pour en savoir plus :

Une chambre en Inde d'Ariane Mnouchkine, Théâtre du soleil

Voir plus haut pour en savoir plus, à l'année 2016/2017

Messe.jpg
Messe pour le temps présent / grand remix, de Béjart, Henry et Robbe

Sur la pièce originale de Maurice Béjart

- Suite de danses composée par Pierre Henry et Michel Colombier, sur commande de Maurice Béjart pour sa création chorégraphique, lors du festival d'Avignon de 1967, dans la cour d'honneur du palais des papes, avec le Ballet du XXe siècle. La pièce revient au festival d'Avignon de 1968 pour 19 représentations et suscite un retentissement considérable.


- Bejart part des bases classiques et libère le mouvement par des emprunts aux danses populaires : du jazz au rock par exemple. Il y a aussi de la théâtralité.


- Neuf tableaux se succèdent : le Souffle, le Corps, le Monde, la Danse, le Couple, Mein Kampf, la Nuit, le Silence, l’Attente. Certains de ces tableaux sont délibérément provocateurs, Mein Kampf par exemple est chorégraphié sur montage de marches militaires. D'autres constituent de réelles innovations sur le plan musical et chorégraphique : l'accompagnement musical du Couple est un montage réalisé à partir des mots du Cantique des Cantiques ; l'Attente constitue une fin très audacieuse : les danseurs restent assis immobiles sur le plateau sous un éclairage réalisé par des phares tournants et le public a le choix de rester ou de quitter les lieux. La grande intensité de ce spectacle et sa dimension spirituelle entraînent le public dans un état de concentration quasi mystique.

- Le mot « messe » -> dimension sacrée, religieuse ; « temps présent » -> quotidien. Veut réunir les deux dimensions. On va du classique (barre) jusqu’aux danses contemporaine de l’époque (jerk).

- A l’époque, ce jerk – une danse de société qui avait fait son apparition dans les années 60 aux Etats-Unis et qui avait progressivement gagné toute l’Europe – était alors encore en vogue du fait de la liberté de sa gestuelle, laquelle mettait en avant des ondulations du corps, des rotations des hanches, des mouvements géométriques et saccadés des membres, les danseurs se faisant face tout en élaborant des figures plus ou moins sinueuses et alambiquées.


- On n’avait jusqu’alors encore jamais vu de danseurs en jeans, baskets blanches et tee-shirts dans la Cour du Palais des papes, pas plus d’ailleurs qu'une telle gestuelle saccadée, très géométrique, caractéristique de l’œuvre…


Sur la version de 2016 :

- Presque 50 ans plus tard, 18 étudiants du CNDC Angers qui reprennent les jerks originaux du chorégraphe et les prolongent au travers d’un Grand Remix chorégraphié par Hervé Robbe (élève de Béjart) et musicalement remixé par Pierre Henry lui-même.


- A l’issue d’une rencontre entre Robbe et Pierre Henry dans son studio de travail, ce dernier propose au chorégraphe de "remixer" les jerks de la version initiale de la Messe avec diverses couches sonores, quitte à Robbe à adapter à ce "remix" une chorégraphie nouvelle, rajeunie, qui resterait toutefois dans le goût et le style de celle de Béjart. Réécriture, découpages, collages, remaniements, démultiplications de mouvements et d’effets sont alors le lot du chorégraphe qui parvient à une version fort dynamique, certes similaire à l’originelle mais plus contemporaine, plus adaptée à notre temps.

- Le Grand Remix d'aujourd'hui fait le lien temporel entre hier, maintenant et demain. Deux visions de la jeunesse à cinquante ans d’intervalle.
Porté à l'époque comme un vêtement presque provocateur pour un spectacle de danse, le jean à traversé les années comme la pièce de Béjart.


- L'énergie du groupe porte les corps, les mêle les uns aux autres et ne les abandonne jamais. Même les solos sont effectués au milieu de tous. Il y a quelque chose de tribal et de rassurant qui gronde sous leurs pieds.


Sitographie :
- Extrait remix : https://www.youtube.com/watch?v=uL2yaLWe7eQ
- Original : https://www.youtube.com/watch?v=-NneZVhW2R0
- Critique : https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/danse/biennale-de-la-danse-herve-robbe-revisite-la-messe-pour-le-temps-present_3340727.html
- Critique : http://critiphotodanse.e-monsite.com/blog/critiques-spectacles/herve-robbe.html
- Musique PSYCHÉ ROCK: https://www.youtube.com/watch?v=vC1cgcOEErQ
- Musique TEEN TONIC : https://www.youtube.com/watch?v=hmx3TKFxQvU
- Musique PROLOGUE : https://www.youtube.com/watch?v=0z2n-fD67mo

 

dans-le-nom-3--simon-gosselin-scaled.jpg
Dans le nom de Tiphaine Raffier

Présentation du spectacle

Tiphaine Raffier : Après l'obtention d'une licence en Art du Spectacle, elle intègre l’Ecole du Nord (Ecole Supérieure d’Art dramatique) de Lille en 2006.
Dès 2009, Tiphaine Raffier oeuvre dans le Collectif Si vous pouviez lécher mon cœur qui signe notamment les adaptations des Particules Élémentaires de Michel Houellebecq et de 2666 de Roberto Bolano. Tiphaine Raffier monte sa propre compagnie la femme coupée en deux en 2015.
Tiphaine Raffier écrit et crée La Chanson (2012), Dans le nom (2014) et France Fantôme (2017).  C’est donc sa 2e pièce que nous allons voir.

Son théâtre : recherche du style et raconter une histoire. Importance de l’incarnation liée au présent de la représentation.

Processus de création : texte/plateau/papier
Le travail sur la projection de texte : 7e personnage de la pièce.

- La pièce :
La pièce nous plonge dans le monde paysan -> pas de naturalisme.
Nourrie des travaux de l’ethnologue Jeanne Favret-Saada, Tiphaine Raffier a réuni six fidèles comédiens, pour la plupart issus comme elle de l’École du Nord. Avec un écran vidéo et un plateau nu, la jeune auteure raconte une campagne contemporaine régie par un système agricole devenu irrationnel.


Davy est un éleveur bovin qui s’est séparé de son parrain pour défendre un autre type d’agriculture, loin de modèle productiviste. Mais très vite, une série de problèmes ne cesse de s’abattre sur son exploitation et bientôt sur lui et ses proches. Pour quelle raison ? Certains pensent à une malédiction… Travail sur ce qui est invisible mais qui nous travaille. Comment se libérer d’une violence intérieure de façon métaphorique -> importance des mots qui soigne, pouvoir du langage = parallèle avec la psychanalyse.


Plusieurs sources : cf. biblio.
Emprunts et réflexion sur les codes du thriller : plaisir qu’on a au suspens -> soulagement de l’intrigue résolue.



Sitographie
https://vimeo.com/198090569
https://vimeo.com/151537784

Bibliographie ayant inspiré l’auteur
Jeanne Favret Saada, Les mots, la mort, les sorts ou Désorceler.
Richard Millet, Le Renard dans le nom. (un des romans préférés de Tiphaine Raffier).
Clément Rosset, Le réel et son double.
Film : The wicker man de Thomas Hardy -> genre du thriller : un policier chrétien doit enquêter sur une communauté païenne vivant sur une île. Il découvre leurs étranges rites.

La bande-annonce : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=8474.html






 

Moment d'angoisse.jpeg
Moment d'angoisse chez les riches, Spectacle de la compagnie LOLIUM. Mise en scène Henri Botte. Sur des textes de Kurt Tucholsky.

Revoir une bande-annonce du spectacle :

Capture d’écran 2020-03-16 à 14.05.26.
TJH.jpg
The Jewish Hour de Yuval Rozman

La critique vidéo de Ronan au théâtre :

Pour en savoir plus sur Yuval Rozman :

Notes prises lors de la rencontre avec Yuva Rozman (Rencontres ANR)

lors du Cabaret de curiosités du Phénix, mars 2020

YUVAL ROZMAN, à propos de The Jewish Hour

Y. Rozman a commencé à créer une trilogie sur le conflit israélo-palestinien.
    1. Tunnel Boring Machine -> aspect politique du conflit. Le centre de la pièce est         un personnage palestinien.
    2. The Jewish Hour -> angle religieux, réflexion sur l’antisémitisme, l’anti-sionisme         et la judéité.
    3. Adesh (orthographe à confirmer!?)-> traitera l’aspect économique du conflit.

- Dans TJH, il y a une recherche de l’humour alors qu’on aborde des sujets tragiques.
->Il a vécu un assassinat antisémite près de chez lui en 2018.
- On lui demande toujours, lorsqu’il va à l’étranger, si les Français sont antisémites.
- Il a aussi vécu la marche blanche contre l’antisémitisme comme un élément déclencheur : tout était confusément mélangé : pro-israéliens, pro-palestiniens, antisionistes, etc… lui-même n’y comprenait plus rien sur les perceptions françaises du conflit israélo-palestinien en lien avec l’anti-sionisme.

- À son arrivée en France, il a appris le Français grâce à la radio, en écoutant France Inter.
- Il s’est inspiré de cela, et plus particulièrement de la matinale de cette radio pour créer le spectacle. Il a recréé une sorte de « France Inter » pour les Nuls.
- Dans la pièce, on rentre peu à peu dans un cauchemar.
   -> Cela commence comme une utopie, à l’image de la création d’Israël qui en fut une pour les pionniers. C’était donc celle de ses propres grands-parents.
   -> La pièce parle de son rapport intime avec sa propre judéité. C’est en réalité une pièce très personnelle.
   -> Elle touche à l’émotionnel, au conflit intérieur qui l’habite.

- La pièce est marquée par un trouble énonciatif : toute parole est comme fragilisée par le rapport de force qui s’installe.
- On ne peut plus énoncer clairement les choses, mêmes les corps sont fragilisés.

- Travail de recherches d’un an et demi pour créer cette pièce.
-> Il a interrogé des juifs de France via des synagogues pour comprendre comment ils vivaient leur judéité en France et quel était leurs rapports avec Israël.
Ce travail a eu lieu au moment où 50000 juifs faisaient justement leur alya, suite aux différents actes antisémites et au terrorisme en France.
  ->Les blessures sur le corps de la femme  (peau de clémentines, humiliation, le fait d’être entartée, interrompue, etc.) représentent aussi l’effondrement de l’utopie qu’a constitué la création de l’état israélien.
- Au moment de la création, Y. Rozman était lui-même en exil, la France semblait une utopie vue d’Israël -> mais désenchantement une fois arrivé, son rêve s’est effondré.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

Loss-cabaret.jpg
LOSS de Noémie Ksicova

La minute pédagogique sur le spectacle :

Le projet de Noémie Ksicova :

LOSS

 

Pourquoi Loss?

 

Parce que j’ai toujours eu envie que les morts ne soient pas tout à fait morts. Qu’ils puissent être encore, parfois, un petit peu vivants. Et c'est ça que le théâtre autorise. C'est ce pouvoir que le théâtre nous donne.

 

Alors j’ai écrit une histoire qui parle de Rudy :

 

C'est dimanche, dans l’appartement de la famille Guyomard, on fête les 17 ans de Rudy. Lionel et Anne, ses parents et Inès, sa grande sœur sont rejoints par Noëmie son amoureuse. On rit, on boit du champagne, on souffle les bougies.

 

Rudy se tue, se jette sous le métro.

 

On reste dans l’appartement. On n'en sortira pas. Pour ceux qui restent c'est un deuil impossible. Le temps s'arrête, devient flou, abstrait. Ça devient un temps sans présent. On est enfermés avec cette famille incomplète qui n’avance plus, qui se perd dans les gouffres de sa mémoire. Et puis il y a la chaise de Rudy, autour de la table, sur laquelle plus personne ne s’assoit.

 

Un jour, on sonne à la porte. C’est Noëmie. Elle n'était pas revenue dans l'appartement depuis la mort de Rudy. Elle demande à voir sa chambre et en ressort habillée avec ses vêtements à lui. Elle s'installe dans la famille. Elle occupe la place laissée vide, là où Rudy n'est plus et pour elle comme pour Lionel et Anne, c'est une sorte de consolation. Petit à petit la vie reprend dans l’appartement familial. Et qui sait ? Si elle continue à l'appeler si fort peut-être qu'il reviendra.

 

Des années après Noëmie adulte vient visiter cette famille pour leur annoncer qu’elle va faire un spectacle sur Rudy. Un spectacle pour qu’il soit encore un peu vivant.

Loss c'est qui?

 

Dans notre histoire, il y a trois personnages qui sont très jeunes, encore adolescents. Alors on a eu envie de rencontrer des gens de cet âge-là qui auraient un véritable désir de théâtre mais qui ne seraient pas encore ce qu’on appelle de « véritables professionnels ». Loss est créé dans les Hauts de France, là où la compagnie est implantée alors on a eu envie de les chercher sur ce territoire. On a écumé la région. Avec Le Phénix, la scène nationale de Valenciennes qui nous accueille, on a fait circuler une annonce vidéo pour dire qu’on voulait rencontrer des jeunes et on a eu beaucoup de chance parce que y’ en a plein, mais vraiment beaucoup beaucoup qui nous ont écrit. Alors on a rencontré beaucoup beaucoup et c’était vraiment des très très belles rencontres. Avec 15 d’entre eux, on a organisé un stage de deux jours au CDN de Béthune. Ça aussi c’était très beau. Ils nous ont bouleversés, leur enthousiasme, leur envie monumentale, leur réaction face au sujet de la pièce. Et puis Lumir, Juliette et Théo sont apparus et le spectacle pouvait commencer à exister.

 

Ensuite, il nous fallait des parents pour construire notre famille. C'est Anne Cantineau et Antoine Mathieu avec leur expérience énorme, leur vie de théâtre qui ont répondu présent, et qui ont eu envie d'inventer ces personnages et cette étrange histoire avec nous.

 

Et enfin, on est pas trop de deux pour tenir la barre d'une telle embarcation et aussi parce que je voulais travailler avec Cécile Péricone (en fait quand je dis « on » ça veut toujours dire Cécile et moi). Cécile est comédienne elle jouait dans mon précédent spectacle Rapture. Il n’y avait pas de rôle pour elle dans Loss et moi je ne peux pas faire de spectacle sans Cécile. Alors elle m’a rejoint et on cosignera la mise en scène.

 

La scénographie de Loss :

 

Notre première idée, pour raconter cette histoire, était de rentrer à l'intérieur de cette famille, dans leur appartement, leur intimité et leur familiarité. Et de ne pas en sortir. Un décor unique, donc, un lieu unique. Céline Diez, notre scénographe, a donc imaginé une boite, posée, flottante, isolée sur le grand plateau du théâtre. On y voit le salon-salle à manger des Guyomard. A l’intérieur, tout sera le plus concret et réel possible, de la moquette au sol, un canapé, une table où l'on dine en famille, et de la vraie nourriture, une vraie télévision…. Mais afin de laisser l’esprit du spectateur libre de voyager, il nous fallait aussi le déréaliser. La boite ne sera donc pas fermée, mais entourée par des « murs de tulle » suspendus, qui délimitent l’espace sans l’asphyxier. Et puis pour raconter cette histoire de mort et de deuil, on avait besoin de douceur, d’une bulle familiale et que ces cloisons légères comme des plumes, mouvantes et respirantes nous racontent ça. Le décor de Loss sera construit par les ateliers du Théâtre du Nord à Lille.

Noëmie Ksicova

bottom of page